La baraque Michel
 

Vers 1925






Aller jusque la baraque

Aller vers le signal géodésique

Aller en Fagne

Revenir vers Jalhay par la maison du sabotier


Le signal géodésique
 

Vers 1920




Ce signal représentait le point culminant  de la Belgique (672m) à l'époque. Il était constitué d'un gros bloc cubique surmonté d'une tour en bois de 18 mètres de hauteur qui datait de 1909.

Aller en Fagne

Revenir en arrière

Revenir vers Jalhay par la maison du sabotier
 


La baraque Michel
 




L'histoire de la baraque Michel remonte au tout début du 19ème siècle.
A cet endroit pourtant assez inhospitalier vint s'établir vers cette époque Michel Schmitz, tailleur à Herbiester, qui y installa son auberge. On ne connaît pas bien les raisons qui le poussèrent à choisir ce lieu plutôt qu'un autre plus proche des hommes. Est-ce parce qu'il faisait souvent la navette vers Sourbroudt et qu'il trouva l'endroit propice à l'épanouissement de son futur commerce?
Il existe une autre version, défendue par beaucoup mais qui, pour moi, relève plus de la légende que de la réalité pure : la voici:
'On raconte que Michel se serait un jour perdu la nuit tombante en Fagne. Egaré, il aurait aperçu au loin les lueurs de Herbiester, et plantant son bâton dans le sol, il se serait juré de s'y installer.'
Il y amena donc sa famille et y mourut un peu plus tard, en 1819.
En 1826, lors d'une partie de chasse, un notable malmédien se perdit en Fagne dans la neige et ne dut son salut qu'aux aboiements du chien de l'auberge. Son gendre le chevalier Henri de Fischbach marqua sa reconnaissance aux Schmitz en réaménageant l'auberge et en la dotant d'une cloche destinée à être sonnée par temps de brouillard et la nuit tombante.

A quelques pas de la baraque,on trouve la chapelle Fischbach
 
 





En fait, M. Fischbach avait conçu le dessein de faire défricher la fagne aux environs de l'auberge et de créer un hameau de cultivateurs. Homme pieux, il décida de doter d'une chapelle ce hameau encore inexistant. Elle fut consacrée au culte le 14 juillet 1831. Elle était surmontée d'un fanal que les Schmitz s'engagèrent à allumer chaque soir. Cette chapelle est dédiée à Notre-Dame du Bon Secours. Chaque année, le 15 août, des pélerins venus de Jalhay, Sart, Xhoffraix, Hockai, Membach et goé s'y rendaient en procession.

D'après E. et G. Vitrier, "Jalhay au passé et au présent"
 
 

La baraque Michel était située juste à la frontière (avant 1918)
 
 

Vers 1920





Revenir en arrière

Retourner à Jalhay en passant par la maison du sabotier
 


La Fagne
 
 

Vers 1922




C'est la région la plus élevée de l'Ardenne. Son climat y est d'ailleurs anormalement rude pour cette altitude: la température moyenne n'y est que de 7° C et il y pleut deux fois plus qu'en basse belgique. Jadis déjà le climat y était plus froid qu'ailleurs en Belgique. Il y a quinze mille ans, les conditions y étaient aussi rudes qu'aujourd'hui dans les régions subarctiques. Le haut plateau n'était qu'une toundra désolée; la fonte des neiges y déplaçait des flux de boue le long des pentes; ceux-ci ont transporté des éclats de rocher qui parsèment encore la lande ou se trouvent groupés en pierres dans les vallons.
D'énormes lentilles de glace se sont formées à cette époque, juste sous la surface du sol; après leur fonte, elles ont laissé de grandes dépressions circulaires appelées aujourd'hui "viviers" et qui rappellent les "pingos" actuels des régions arctiques.
Le sous-sol des Hautes- Fagnes est constitué de roches vieilles de cinq cents millions d'années. Une couche de matériaux peu perméables, provenant de la dégradation de ces roches, et l'abondance des précipitations ont favorisé la formation de tourbières. Les plus anciennes ont commencé à se former il y a neuf ou dix mille ans. Elles résultent de l'activité de végétations spéciales à base de linaigrettes et de sphaignes qui sont nombreuses sur le plateau. Certaines tourbières atteignent une épaisseur de six à sept mètres, leur vitesse de croissance moyenne est de un millimètre par an.
Les tourbières jouent un rôle hydrologique important. Fonctionnant comme des de vastes éponges, elles retiennent une énorme masse d'eau: un tapis d'un mètre carré de sphaignes, epais de vingt centimètres, peut retenir septante-deux litres d'eau et en rendre lentement cinquante-sept. Ainsi, le plateau des Hautes-Fagnes constitue une des plus importantes réserves d'eau de notre pays. De nombreuses rivières y prennent naissance: la Hoëgne, la Statte, la Sawe, la Gileppe, la Soor, la Helle, la Vesdre, la Roer, le Bayehon, le Trôs Marets...
D'importants barrages ont été construits pour retenir une partie des trois cents millions de mètres cubes d'eau fournis par la Fagne.
La composition de la faune et surtout de la flore des tourbières et des landes indique qu'on a trouvé jadis dans nos régions des espèces qui occupent aujourd'hui des zones situées bien au nord (subarctiques ou boréales) des zones beaucoup plus élevées (subalpines ou montagnardes) ou plus proches de l'océan (atlantiques).
C'est ainsi qu'il existe encore dans nos tourbières des plantes à caractère nordique ou nettement montagnard comme la canneberge, la myrtille de loup, la trientale d'Europe et les linaigrettes à un seul ou plusieurs épis.
Les Hautes Fagnes constituent donc un patrimoine irremplaçable qu'il appartient à chacun de sauvegarder. Le danger d'incendie est considérable pendant les périodes de sécheresse du printemps et d'automne. Un mégot mal éteint, une allumette, peuvent déclencher, en quelques minutes, un feu violent et dévastateur.
C'est un des raisons pour laquelle la Fagne est déclarée zone C c'est à dire circulation et accès interdits.

D'après R. Schumacker et A. Noirfalize, "Les Hautes Fagnes"
 

La tourbe fut pendant des siècles un bon moyen de chauffage pour les Jalhaytois. Chaque famille avait une place désignée dans la tourbière d'où elle pouvait extraire sa tourbe. Dans un premier temps, celle-ci était découpée en briques au moyen d'une bêche spéciale. Gorgées d'eau, les briques séchaient pendant quelques jours avant d'être dressées en pyramides. Elles restaient sous cette forme jusqu'en septembre lorsqu'on les ramenait au village pour l'hiver.
 

Voir les monuments fagnards

Revenir en arrière

Retourner à Jalhay en passant par la maison du sabotier
 


Les monuments fagnards




En 1935

Le Boultê
La croix des fiancés
Le Panhaus
 
 


En partant de la baraque, un peu au delà...le Boultê
 




Monument fagnard connu depuis des temps immémoriaux, l'origine du Boultê est inconnue. On y trouve aucune inscription, aucune date ni repère. Il consiste en une colonne de quartzite de 4.50 mètres de haut. La base cubique fait corps avec la partie inférieure du fût. Celui-ci est garni au faîte d'une pigne, surmontée d'une petite croix latine en métal.
Deux hypothèses ont été avancées sur sa fonction.
1. Il aurait été érigé par la famille Panhaus pour baliser le chemin de Sourbroudt à Jalhay (voir le Panhaus )
2. Certains voient en lui un milliaire romain, la voie Mansuerica étant toute proche.


Partant de la baraque en suivant la Vecquée, ... la croix des fiancés
 
 




C'est, sans aucun doute, la plus connue de toutes les croix des environs.
Dressée à côté de cette borne marquée B (Belgique) et P (Prusse) elle rappelle la fin tragique de deux fiancés morts en fagne en janvier 1871.
François Reiff de Bastogne , terrassier travaillant au barrage de la Gileppe, et Marie Solheid de Xhoffraix, servante à Hâlou près de Limbourg quittèrent jalhay le dimanche 22 janvier 1871. Ils voulaient se rendre à Xhoffraix, chercher les pièces nécessaires à leur mariage. Une épaisse couche de neige recouvrait la fagne et la tourmente faisait rage.
On ne devait plus jamais les revoir.
Ce n'est que le 22 mars qu'un douanier allemand découvrit au pied de la borne 151 le corps de la jeune fille. Dans son corsage, François avait glissé un billet écrit au crayon: "Marie vient de mourir et je vais le faire aussi". Son cadavre fut retrouvé un peu plus tard , deux kilomètres plus loin, vers Solwaster.
La croix fut inaugurée le dimanche 20 septembre 1931.

D'après E. et G. Vitrier, "Jalhay au passé et au présent"


Entre la maison du sabotier et la baraque, la croix Panhaus
 

Desole, pas de photo ancienne...




Erigée en 1566 par Pierre Panhaus de Limbourg, marchand à Anvers, elle était un point de repère sur le vieux chemin de Jalhay à Sourbroudt, pour les voyageurs qui entreprenaient la traversée du haut plateau.
La base est un gros bloc cubique de pierre calcaire. Sur les quatre faces se trouvaient des inscriptions, aujourd'hui pratiquement illisibles. Voilà qu'elles étaient les deux rédigées en français:
Face vers Montjoie

Lymbourg
Seigneur montre-moi
tes voies et m'enseigne
tes sentiers
Ps 24

Face vers l'Hertogenwald

Au nom de Dieu
Pour le commun bien
et adresse des passants
me fit icy mettre
Pierre Panhausz
natif de Lymborgh
marchand d'Anvers
Anno 1566

Deux autres inscriptions en allemand se trouvaient sur les deux autres faces.
 

D'après E. et G. Vitrier, "Jalhay au passé et au présent"
 

Retourner en Fagne

Retourner à la baraque Michel

Aller à la maison du sabotier
 
 


La maison du sabotier
 

Avant 1912




En 1865, un sabotier du nom d'Adolphe François, construisit à l'intersection de la route Eupen-Malmédy et du chemin de Jalhay une cabane assez rudimentaire. Lorsqu'en 1877, une nouvelle route remplaça l'ancien chemin, la cabane se transforma en auberge. Une tradition veut que, pendant les transformations, un inconnu ait écrit sur la porte de la hutte où dormaient les maçons "Mon Dieu, si je vous ai offensé, pardonnez-moi! ". Il aurait également déposé sur le seuil un beau crucifix de bois. Cette auberge servit de relais pour la malle-poste Eupen-Malmedy. Mais en 1886, après la construction du chemin de fer de Malmedy à Aix, elle perdit nettement de son importance.
En 1901, elle fut rachetée par l'Etat et occupée par les gardes forestiers de la chasse royale, MM. Lemaître et Caquelet jusqu'en 1912...
 

D'après E. et G. Vitrier, "Jalhay au passé et au présent"
 

Retourner à Jalhay

Retourner à la baraque Michel